Qu'est-ce que la démence sénile chez une personne âgée ?

En Belgique, selon la ligue Alzheimer Asbl, on estime que la démence affecte plus de 212 000 personnes en 2018, incluant les malades d’Alzheimer qui représentent environ 65%, soit presque 137.800 personnes.

Quelles sont les différentes formes de démence sénile?

C’est évidemment la maladie d’Alzheimer qui représente la forme la plus fréquente de démence.  

Néanmoins, il faut savoir que dans tous les cas de démence, ce sont les cellules nerveuses du cerveau, les neurones, qui meurent progressivement, pour des raisons souvent inconnues mais dont la fréquence augmente avec l’âge.

D’autres formes de démence existent également, il s’agit de :

• La démence vasculaire : Elle survient à la suite de plusieurs accidents vasculaires cérébraux (AVC), entrainant la destruction de certaines cellules du cerveau, notamment celles qui contrôlent la mémoire à court terme. Les AVC causent une perte importante des capacités mentales.
• Ainsi, les personnes souffrant de démence vasculaire connaissent des changements d’humeur et des problèmes d’hallucination, davantage que des troubles de la mémoire, même si elles peinent à trouver leurs mots, et cela même à un stade précoce de la maladie.
• La démence à corps de Lewy : Caractérisée par une alternance de périodes de confusion et de conscience à part entière, ces personnes ont également des troubles hallucinatoires, de l’équilibre et du comportement.

La démence sénile : Elle affecte particulièrement les personnes âgées de plus de 65 ans. On distingue la démence sénile pure et dégénérative qui concerne 30% des cas répertoriés. Elle se manifeste par le syndrome de Korsakoff, à savoir des problèmes de fabulation, d’orientation et de mémoire (le syndrome de Korsakoff touche également les personnes alcooliques.) Une confusion et des troubles psychotiques surviennent progressivement.

Ainsi, caractérisée par une altération de la mémoire à long terme, par des troubles anxio-dépressifs, la démence sénile se traduit par une agitation, un délire de persécution ou encore une apathie, à savoir un désintérêt majeur vis-à-vis de son environnement ou de se proches.

La démence sénile vasculaire des personnes âgées : Elle représente 20 % des cas et se traduit par un ralentissement intellectuel, des troubles de la mémoire globale, des troubles de l'humeur, des signes neurologiques, une aphasie, à savoir l’altération de la fonction psychique du langage, des troubles du champ visuel et une altération des réflexes.

La forme mixte de démence : Elle représente 50 % des cas de démence. On y retrouve les signes des 2 formes cliniques citées précédemment.

D'où vient la démence sénile ?

Selon différentes études, les facteurs favorisant la survenue d’une démence sont :

• Le grand âge
• Les antécédents familiaux
• Une forte hausse du taux de cholestérol dans le sang
• Le diabète
• L'alcoolisme
• Le tabagisme
• Les lésions cérébrales
• Une hausse de la pression artérielle
• Les troubles de la fonction thyroïdienne
• Un déficit en vitamine B12
• La prise abusive de médicaments et les effets secondaires provoqués par certains d'entre eux.

A noter que les cas de démence dont on arrive à supprimer la cause peuvent être mieux soignés. Or ce n’est hélas pas le cas des démences dues à la maladie d’Alzheimer, à une altération des vaisseaux sanguins, ou à une lésion cérébrale. 

Evolutive et irréversible, du fait de l’altération du système nerveux central, il existe différentes formes de démence et plusieurs stades. 

Comment prévenir la démence sénile ? 

Parmi les éléments favorisant la survenue d’une démence, on note l’isolement, l’inactivité et le sentiment d’inutilité, bien que les causes soient purement organiques et liées à la détérioration des cellules cérébrales.

Néanmoins, pour prévenir la survenue de la démence sénile, il est vivement conseillé aux personnes âgées de :

• Pratiquer une activité physique régulière, telle que la marche à pied. Et s’efforcer de rester actif le plus longtemps possible.
• Participer à des sorties organisées, mener une vie sociale intense contribue à diminuer le risque de survenue de démence.
• Stimuler sa mémoire, en l’exerçant aux cours d’activités ludiques comme les mots croisés, le scrabble, les jeux d’échecs ou la pratique d’un instrument de musique. La lecture est également bénéfique.
• Contrôler son niveau de glucose permettrait également de garder plus longtemps un bon fonctionnement des fonctions cognitives.

• Veiller à son alimentation : Des études indiquent qu’une alimentation saine et équilibrée permet de réduire les risques d’apparition de démences. La consommation de poissons gras riches en oméga 3 est particulièrement recommandée.
• Consulter au plus vite son médecin dès que l’on note une dégradation de la mémoire, des difficultés d’élocution et des troubles des fonctions exécutives.

Néanmoins, elle est caractérisée par des pertes importantes de mémoire et de la concentration, des délires de persécution, des changements soudains dans le comportement. Elle survient surtout avec l’âge.

La démence et son impact au quotidien

Vivre aux côtés d’une personne démente est souvent éprouvant pour l’entourage. Physiquement et psychologiquement.

Le fait de ne plus être reconnu par un être cher perturbe autant le conjoint que les enfants. De plus, les changements d’humeur et les troubles du comportement finissent par épuiser moralement ceux qui ont à leur charge une personne démente et cela, malgré la meilleure volonté possible des aidants. Le recours à une aide à domicile s’impose souvent, vous pouvez également vous rapprocher d’une association d’aide aux personnes démentes et à leurs familles. 

Le diagnostic et le traitement de la démence sénile

A l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement permettant de guérir d’une démence. On peut toutefois en atténuer les effets, et d’autant mieux qu’elle aura été diagnostiquée de manière précoce.

La personne pourra alors bénéficier d’un traitement médicamenteux et d’une thérapie comportementale capable de l’aider à mieux gérer sa vie quotidienne et sa conduite sociale largement perturbée et affectée par la maladie. 

La démence et les modes d’hébergement adaptés

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Toutefois, arrivé à un stade critique, le malade perd toute son autonomie et devient complètement dépendant d’une tierce personne pour accomplir les gestes essentiels de la vie : se lever, s’habiller, se laver, se déplacer.

Ainsi,  lorsque le maintien à domicile d’une personne démente n’est plus possible, car sa sécurité et sa prise en charge médicale ne peuvent plus être correctement garanties, il est vivement conseillé de choisir une maison de repos et de soins spécialisée dans l’accueil des personnes âgées atteintes de démence. 

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